- mi-hauteur (à)
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⇒MI-HAUTEUR (À), loc. adv.A. —(Jusqu')à la moitié de la hauteur (de quelque chose) (v. hauteur I A 1 a et 2). À mi-hauteur d'une construction, d'un escalier, d'un mur, d'un pilier; à mi-hauteur d'une montagne, d'un talus; à mi-hauteur d'un sommet. [La route] ne montait plus, et serpentait à mi-hauteur sur le versant de la côte (MAUPASS., Mt-Oriol, 1887, p.82). Arrivée à mi-hauteur de la Butte, au coin de la rue Feutrier (...) la petite troupe s'arrêta (A. FRANCE, Révolte anges, 1914, p.369). Derrière la porte vitrée, dépolie à mi-hauteur, passaient silencieuses, des silhouettes de pères (DRUON, Gdes fam., t.2, 1948, p.148).♦Avec valeur d'adj. Des cloisons à mi-hauteur divisent la voiture en compartiments étroits (MARTIN DU G., J. Barois, 1913, p.428).— Au fig. Médiocrement; sans éclat, sans grandeur, sans passion. Aimer à mi-hauteur. La lâcheté, c'est de vivre comme ils le font, petits, besogneux, toujours à mi-hauteur (CAMUS, État de siège, 1948, 3epart., p.291).♦Avec valeur d'adj. Il leur fallait une politique et un art à mi-hauteur: des stations climatiques, où l'on ne risque pas d'avoir le souffle coupé et des palpitations (ROLLAND, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p.1449).B. —MUS. V. hauteur I B 1. Le Trio en mi majeur, un des plus rares, surtout par l'Andante gracioso où le piano, à mi-hauteur, pose délicatement le thème (GHÉON, Prom. Mozart, 1932, p.322).Rem. Pour la concurrence avec demi-hauteur (à), v. ce mot.Prononc. et Orth.: [(a)
]. Att. ds Ac. 1935, s.v. mi. Étymol. et Hist. 1835 (LAMART., Voy. Orient, t.2, p.127). Comp. de mi- et de hauteur. Fréq. abs. littér.: 101.
Encyclopédie Universelle. 2012.